À l’heure où les enjeux du réchauffement climatique se trouvent au centre des préoccupations planétaires, le concept de la maison écologique devient de plus en plus tendance. Focus sur tout ce qu’il faut savoir.
Les différents types de maisons écologiques
Avec la perpétuelle évolution des technologies et des procédés techniques de la construction, la maison écologique a connu plusieurs améliorations ces dernières années. On en compte actuellement 3 grandes catégories : le BBC, la maison passive et la maison à énergie positive.
Le BBC ou le Bâtiment Basse Consommation a vu le jour en 2007. Il a été créé dans le but de réduire la consommation énergétique annuelle des foyers à 40 kWh/m2 pour les régions chaudes et 65 kWh/m² pour les régions froides. Les exigences du BBC sont devenues les normes de la Réglementation Thermique 2012, en vigueur jusqu’à présent.
La maison passive est conçue sur le même concept d’économie d’énergie, mais avec des exigences plus aigües. C’est une maison construite de manière à ce que les énergies solaires et métaboliques (chaleurs dégagées par les personnes et appareils) suffisent pour subvenir au besoin énergétique du ménage.
Inspirée de la maison passive, la maison à énergie positive est à la pointe des maisons écologiques. Elle répond au plus grand défi énergétique de ces dernières années : celui de rendre la production d’énergie d’un foyer supérieure à sa consommation. On met donc à profit tous les espaces et superficies capables de stocker et de distribuer la chaleur (toitures, murs, etc). Et tout comme pour la maison passive, une multitude de paramètres entre en jeu pour obtenir ce résultat : étanchéité à l’air, isolation, ventilation, etc.
Maison écologique : les matériaux utilisés
Le bois est le matériau par excellence utilisé dans une maison écologique. Mais il y a aussi la brique en terre cuite ou la brique Monomur. Le bois est facilement associable à d’autres matériaux comme le chaume, la paille, la pierre de taille et bien plus encore. De plus, il est adaptable aux technologies dernier cri telles que la géothermie ou le photovoltaïque.
Mais construire une maison en bois ne signifie pas impérativement « construire une maison écologique ». D’autres paramètres essentiels sont effectivement à prendre en compte. Tous les matériaux utilisés doivent obligatoirement respecter les exigences écologiques en vigueur et les équipements doivent être approuvés par les organismes agrées ou des labels écologiques. Et cela, que ce soit pour la fondation, l’isolant, l’ossature, la toiture, la finition, etc.
Tous les matériaux, dans les moindres détails, doivent respecter les exigences suivantes :
- provenir d’une démarche de circuit court (issu de la région ou des régions à proximité),
- sans ajout nocif ou chimique et non transformé,
- issu des fabrications dont les retombées écologiques sont moindres,
- facile à recycler en fin de vie.
Maison écologique : un investissement à long terme
La construction d’une maison écologique est relativement chère. Parvenir au niveau de la performance exigée n’est pas une mince affaire. Elle coûte environ 10 à 20 % de plus qu’une maison traditionnelle.
L’investissement de départ est plus important, mais il faut savoir que les maisons écologiques représentent une multitude d’avantages sur le long terme. C’est le seul et unique moyen de réduire l’émission des gaz à effet de serre et de limiter considérablement l’empreinte environnementale d’un foyer. En outre, la maison écologique permet aussi à chaque ménage de réduire les factures mensuelles en énergie. Selon les experts, l’économie annuelle réalisée par un foyer peut varier de 30 % jusqu’à 70 %.
En prime de cela, il existe des aides, des crédits d’impôt, des primes et des subventions énergétiques proposés par l’État pour favoriser la création des maisons écologiques. Demandez conseil auprès des autorités compétentes.